Tout a commencé avec un rêve. Un désir. Une fuite en avant, loin de tout, de mes peurs, de mes démons. Trop longtemps, j’ai laissé le temps filer sans le retenir. Trop longtemps, j’ai laissé mes espoirs s’enraciner, et mes peurs les écraser.
Reset.
Tout doit disparaître.
Au bout du chemin, une naissance : version 2.0.
Première étape : la destination.
La Nouvelle-Zélande.
La Nouvelle-Zélande, quoi ?! Faut-il vraiment l’expliquer ?
Six mois.
Une semaine pour déménager.
Une autre pour m’inscrire sur aupairworld.com et trouver ma famille d’accueil. LA famille idéale. Coup de cœur réciproque.
Plusieurs autres pour les préparatifs : demande de PVT, permis international, un tas de paperasse administrative. Chaque chose en son temps. Et des achats, des tas de trucs utiles : sac et chaussures de randonnée, vêtements, liseuse, adaptateurs, billets d’avion…
Un aller simple, 2 escales, 29h de voyage, 12h de décalage, la moitié du globe à traverser.
Les mois passent à toute vitesse.
Puis vient le départ. Le Grand Départ.
1 an, c’est long.
1 an, c’est un clignement d’œil.
L’excitation est là, l’impatience surtout. Malgré ta guigne légendaire – qui ont poussé tes collègues chéris à en faire une échelle de mesure officielle de poisse – tout est prêt. Pas un seul faux pas. Juste un pincement au cœur de quitter ta famille, tes amis, les anciens et les plus récents, ceux qui comptent et qui vont te manquer. Mais pas ton boulot. Lui, tu es contente. Un break, c’était nécessaire.
À l’aéroport, juste trois personnes. Les semaines précédentes, tu les as passées à faire tes adieux, à une prochaine, on se reverra.
Ce qu’il y a de bon avec ce genre de voyage, c’est que tu fais le tri dans ta vie. Tu ne t’encombres plus des gens qui ne te méritent pas. Tu tires un trait sur des anciennes amitiés, sur des personnalités néfastes qui rendent ta vie nébuleuse. Adieu les gens. Vous, à jamais.
Deux jours plus tard… La Nouvelle-Zélande.
Et un ami qui t’attend à l’aéroport. Comme pour te rappeler que tu n’es pas seule.
Quoi qu'il arrive, tu ne le seras jamais...